Véronique Blanc-Brude, doctorant chercheur industrie 4.H

 

Révélatrice du potentiel de chacun.e comme des organisations, engagée dans la conduite du changement et dans l’accompagnement de transition de carrière, Véronique conjugue aujourd’hui détermination et passion au service de l’enseignement et de la recherche, à travers sa thèse sur l’humain comme clef de voûte de l’industrie 4.0.

BE : votre parcours jusqu’à votre fonction aujourd’hui

Celle qui ambitionna un temps d’être directrice de théâtre, après son Master en lettres, arts et communication, ne joua pourtant pas son parcours professionnel en arrière-cour mais bien en actrice du changement, en alternant les missions de directrice du développement ou des ressources humaines.

Active au sein de la MNEF pendant sept ans, Véronique œuvra pour la promotion du régime indépendant des étudiants et fut marquée par le militantisme engagé de ses membres. Convaincue qu’il revient à chacun.e d’être acteur.trice de sa vie, elle contribua par la suite, à mener à bien la difficile fusion de plusieurs entreprises sociales, pour finir par monter sa propre structure de consulting en parallèle de sa vie familiale et d’un Master 2 en ressources humaines et conduite du changement.

Pour avoir elle-même adopté la posture du consultant.e, Véronique ne pouvait que se saisir à bras le corps du développement d’une société de portage salarial sur la région Nord Est puis de celui de la filiale Suisse, JAM International : porter, aider à grandir tant en termes de business, de chiffre d’affaires que de compétences.

Menant de front le processus d’apprentissage du droit commercial, du droit social et du droit contractuel suisse, en plus du déploiement commercial de la filiale en Romandie, Véronique se nourrit de chacune de ses relations, crée une vraie communauté d’individualités aux profils riches et variés en faisant sienne la maxime d’Albert Jacquard : « ce qui me fait, c’est l’ensemble des liens que j’ai pu tisser ».

Enseignante auprès d’étudiant.e.s en Bachelor et Master en Business School (CREA, INSEEC, Ecoris et HEG), auteure d’articles pour une revue économique, elle anime des conférences sur la digitalisation et l’hybridation du travail et se fait repérer par la SSII Yucca Solutions, qui l’invite à relever le challenge de conduire la direction du développement et de l’innovation de l’entreprise, en lien étroit avec sa direction opérationnelle indienne.

D’une rencontre déterminante, Véronique opère sa propre mutation et s’engage dans la voie de la recherche en tant que doctorante – chercheure, avec comme sujet de thèse : « l’humain, clef de voûte de l’industrie 4.0 ».

INSPIRE : ceux et celles qui vous inspirent, ce qui vous passionne

Du cadre familial, Véronique en reçoit la valeur du travail, tant en qualité qu’en intensité. De son ancien cadre marital, elle a pu bénéficier d’un réel soutien qui lui a permis de mener une carrière aussi exaltante qu’exigeante, allant de postes à responsabilités à l’entrepreneuriat, en parallèle de sa vie familiale.

A l’image du tableau « La tempête » du peintre italien Giorgione, qui dépeint l’état de transition entre le calme provisoire du premier plan et l’orage à venir du second, Véronique se passionne pour la démarche et les écrits de François Julien (1), philosophe, helléniste et sinologue, qui a déployé son travail entre les pensées de la Chine et de l’Europe. Celui-ci préfère au concept du changement celui de la « transformation silencieuse », qu’il décline pour l’individu, au sein du couple ainsi qu’au sein des organisations.

Marquée par la spiritualité féministe de Clarissa Pinkola Estés (2), en chair comme en pensée, Véronique se propose de retrouver la « Femme sauvage » qui est en elle : cette force naturelle, instinctive, riche de dons créateurs et d’un savoir immémorial, que la société et la culture ont trop souvent muselés.

Enfin, comme en effet miroir par rapport à sa capacité à être connectée à l’autre et à en voir son potentiel, Véronique intègre dans sa vie ce que deux de ses proches (qui se reconnaîtront…) lui révèlent sur elle-même : faire de sa raison d’être – la recherche et son partage – sa seconde vie.

« Quia plus loquitur inquisitio quam inventio » (chercher dit plus que trouver…).

GENERATE : votre fonction aujourd’hui

Véronique est aujourd’hui doctorant – chercheur auprès de l’Ecole Doctorale en Sciences et Gestion de Grenoble et du CERAG (3), centre d’études de référence, dédié à la recherche en sciences de gestion, rattaché à l’université Grenoble Alpes.

Sous la co-direction de Messieurs Christian DEFELIX (IAE) et Daniel BRISSAUD (INP) et en collaboration avec des sociétés industrielles à la pointe de la technologie, elle porte ses recherches sur la question de l’humain comme clef de voûte de l’industrie 4.0.

– Quels sont les effets réels de l’industrie 4.0 ?
– Quels sont les impacts réels de la digitalisation des usines sur les salariés et leurs compétences ?
– Si la technologie ne peut et ne doit pas fonctionner sans l’humain, ni même malgré l’humain, quelle place lui réserve-t-elle ?
– Quelles peuvent être les contributions des salariés à la performance industrielle en contexte de forte digitalisation ?

En l’intégrant dans le cadre commun de la GRH et du Génie industriel sur la digitalisation des usines, l’objectif de sa thèse est double :

  • > Observer, caractériser et modéliser la place réelle du facteur humain (au sens du comportement des salariés et de l’évolution de leurs compétences) dans les processus de digitalisation des usines,
  • > Proposer des processus industriels permettant d’atteindre la performance industrielle reposant sur une prise en compte plus lucide de l’humain.

Références :

  • François Julien, auteur de « Une seconde vie », « Les transformations silencieuses ».
  • Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste et conteuse, auteure de « Femmes qui courent avec les loups ».

En mode QUESTIONS & RÉPONSES … par Véronique Blanc-Brude

  • Votre année et lieu de naissance : 1978 – Grenoble
  • Votre premier travail : responsable du développement pour la MNEF
  • Votre fonction aujourd’hui : doctorant – chercheur auprès de l’École Doctorale en Sciences de Gestion (EDSG) et du Centre d’Etudes et de Recherches Appliquées à la Gestion (3) – (CERAG).
  • Le meilleur conseil que l’on vous ait donné ? « Connais-toi toi-même. »
  • Quelle est votre principale qualité ? L’écoute
  • Votre principal défaut ? ne pas toujours suivre l’un des 4 accords toltèques « Ne faites pas de suppositions »
  • La qualité que vous préférez chez une femme ? leur force invisible, ce sont des guerrières. Chez un homme ? leur pragmatisme
  • Ce que vous détestez le plus ? l’égocentrisme
  • Votre citation-mantra : « Plus je vieillis plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent et qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver. » Albert Camus
  • Vos passions : la découverte de l’Autre et le crossfit !

Ce qui m’anime c’est de révéler la singularité de l’Autre, de le valoriser, que ce soit mes proches ou chacune de mes relations personnelles et professionnelles.

Pratiquer le crossfit me permet de déconnecter à 100% pour me concentrer – mental et corps – uniquement sur l’entraînement.

  • Une innovation ? deux !

L’initiative de la fondation Simplon qui promeut le numérique comme modèle d’inclusion, tourné vers les publics et les territoires les plus défavorisés, au service de l’innovation sociale et de l’intérêt général.

Le modèle de l’entreprise Réalise à Genève, qui démontre qu’avec un modèle innovant, basé sur la formation par la pratique, on peut métamorphoser le parcours professionnel de gens peu ou non formés et changer les mécanismes du marché de l’emploi pour qu’ils deviennent plus durables.

  • Un cadeau que vous aimeriez recevoir ? Une revisite du Petit Prince avec …Harry Potter.
  • Votre devise : « Sème un acte tu récolteras une habitude, sème une habitude tu récolteras un caractère, sème un caractère tu récolteras une destinée. » – Dalaï Lama