Las d’oeuvrer pour un secteur qui spécule et qui rapporte plus à ses acteurs qu’à ses bénéficiaires, Jean-Marc Sabet donne un coup de pied dans la fourmilière bancaire en créant en 2006 , b-Sharpe, fintech qui réduit de 70% les frais liés aux transactions de change, sans abonnement, ni engagement. Portrait d’un révolutionnaire sans égo.

De cambiste à chef d'entreprise dans la fintech

Après des études généralistes d’école de commerce à Lausanne, cet autodidacte du secteur bancaire fait ses premières armes en trader cambiste auprès d’UBS et devient spécialiste des opérations sur devises au sein de différents établissements bancaires de la place.

Passionné par son secteur et son métier, ce « self-made man » réalise néanmoins que sa destinée ne se fera pas pour la sacro-sainte banque mais à son compte.

Il fonde alors en 1998, avec son frère, sa première société : Synthésis (revendue à Saxo Bank) pour le mener à b-Sharpe en 2006 lui qui ambitionne de révolutionner le secteur bancaire, en démocratisant le change de devises en ligne.

b-Sharpe … ou l’ubérisation du change de devises

b-Sharpe signifie littéralement « sois affuté ». Jean-Marc Sabet sait de quoi il parle, lui qui a monté sa société un an avant la première crise des « subprimes » et en a vécu deux autres, dont celle de 2011 (année où la BNS fixa le taux plancher à 1,20 francs suisses pour un euro). Jean-Marc Sabet a fondé b-Sharpe mu par une véritable révolution économique et philosophique, celle de créer de la valeur, plutôt que de spéculer.

A ses débuts, b-Sharpe ne compte que deux associés et 400 clients institutionnels. Aujourd’hui, 11 ans plus tard, forte de ses 7 collaborateurs, la PME genevoise gère un portefeuille de 5’000 clients, principalement des frontaliers – infirmières, cadres ou enseignants – qui frustrés des conditions de leur établissement financier habituel se sont tournés vers b-Sharpe et ce, plus encore dès 2015, à l’abandon du taux plancher.

Une dématérialisation qui profite à tous, aux frontaliers comme aux entreprises

La fintech, qui développe sa plateforme propriétaire d’e-banking, de trading et de paiements en multi-devises, a à coeur de recevoir ses clients au centre ville de Genève et de ne pas décentraliser son centre d’appel. Incarnant des valeurs fortes, de proximité, de crédibilité, de transparence (en affichant en temps réel le taux de change et la marge appliquée), elle est aussi la seule à s’être dotée d’une assurance qui couvre les transactions contre la fraude, le hacking ou le détournement, même interne.

Jean-Marc Sabet a l’ambition de sa révolution : à court terme, il souhaite que ses services puissent être disponibles via une application mobile ; à moyen et long terme, il souhaite pouvoir bénéficier d’une licence bancaire « light » puis européenne afin de se développer en Suisse puis en Europe.

A 10 ans, vous étiez comment ? Timide

Quelle est votre principale qualité ? L’honnêteté

Votre principal défaut ? La mauvaise foi

Si vous étiez une heure de la journée, vous seriez ? 19 heures, lorsque je rentre retrouver les miens

La rubrique d’un journal ? Economique

Un sentiment ? La fidélité

Si vous étiez un geste, vous seriez ? Un « hug »

Si vous étiez une photo, vous seriez ? Une photo de famille

Le trait de caractère que vous détestez chez les autres ? L’égoïsme

Quelle est votre occupation préférée  ?Passer du temps avec mes enfants

La passion de votre vie, c’est qui ? C’est quoi ? Ma femme / mon business

A quel personnage historique, pourriez-vous vous identifier ? Robin des Bois